shakespeare doute que le soleil

La maladresse de cette proposition est renforcée par l’allitération intempestive en /k/ (« qu’aucune », « qui », « compare »), sans équivalent dans le sonnet de Shakespeare. C'est l'une des nombreuses pièces romaines que Shakespeare a écrites, basées sur de vrais événements de l'histoire romaine, qui incluent également «Coriolanus» et «Anthony et Cléopâtre». C’est ce que je me propose d’établir dans les commentaires qui les accompagnent. Reine : S�il en est ainsi, pourquoi, dans le cas présent, te semble-t-elle 50 Doute que le feu soit dans la terre, doute que les astres se meuvent, doute que la vérité soit la vérité, mais ne doute pas de mon amour. Comme son texte est paru en 1955, Jouve ne pouvait pas connaître le commentaire d’Ingram et Redpath selon lequel Shakespeare joue sur plusieurs sens de « damask » : Rosa versicolor, encore nommée « the Variegated Damaske » est décrite par les auteurs des XVIe et XVIIe siècles comme une fleur bigarrée — « panachée », diraient les botanistes —, où le rouge se mêle au blanc ; cette absence d’uniformité rappelle l’étoffe damassée qui allie aspect mat et aspect satiné ; par association, le terme évoque également la texture soyeuse du damas et des pétales de rose21. 22Défaut plus grave, cette version tire le sonnet 130 du côté du contreblason marotique. Be buried quick with her and so will I. L'amour ne sera pas stimulé par ce qu'il déteste. William Shakespeare. 10Le contreblason tel que le concevait Marot est donc une évocation comique de la laideur féminine. Commenter N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. Trouvé à l'intérieur – Page 256Pale Fire2", que Kinbote commente en ces termes : Paraphrased, this evidently means : Let me look in Shakespeare for ... a même déjà cités en commentant deux vers de Shade où le soleil et la lune étaient évoqués comme des voleurs (v. 11Le sonnet 130 de Shakespeare est fréquemment lu comme un contreblason de type marotique. Ce n’est pas ce que suggère le « why then » (« dans ces conditions »), élément de distanciation qui souligne le caractère arbitraire du rapport établi entre comparant et comparé. Pour être sage et aimer, dépasse la puissance de l'homme. Henri Meschonnic aurait objecté qu’il n’est pas question de traduire les mots ni de sacrifier le son au sens46. La neige est blanche, alors certes ses seins sont bruns, Les cheveux, des fils d’or ? Si Meschonnic est plus habile traducteur que Cliff, il n’en reste pas moins que, chez lui comme chez son successeur, la signifiance déborde tellement le sens qu’elle le noie.    la folle la plus raisonnable, une suffocante amertume,. Le premier vers souligne la provocation anti-pétrarquiste du « nothing like the sun », les roses sont « rouges et blanches » comme le prescrit l’effictio de Vinsauf, et la référence à la peinture (v. 6) implique une critique de l’artifice poétique et cosmétique qui affleurait déjà chez Jean Malaplate et qui se justifie si l’on admet le principe d’une lecture intertextuelle des poèmes du recueil, acceptable dans certaines limites (cf. Il y a la mendicité amoureuse qui peut être prise en compte. Si François-Victor Hugo a traduit en prose la totalité des sonnets de Shakespeare en 1857, il a été précédé par Amédée Pichot (1821), chez qui on devine « une contestation toute romantique des contraintes formelles du genre poétique », et Chateaubriand (1836), tous deux traducteurs de quelques-uns des poèmes. 53 William Shakespeare, Shakespeare. Le traducteur juge que les seins de la Dame sont « brunis », alors qu’ils ne paraissent bruns que si l’on retient la neige comme phore (cf. For they are actions that a man might play ; Au luxe, au goût des fêtes, à la foi dans le progrès . Le but du traducteur était d’« éviter l’erreur de "l’alexandrin noyé" », mais, comme le note Henri Meschonnic : « C’est pourtant ce qui a lieu »19. J’aime entendre sa voix et pourtant je sais bien Que la musique a de plus belles harmonies ; Jamais n’ai vu marcher déesse, j’en conviens — Ma maîtresse en marchant sur la terre s’appuie. mettra son intérêt pour le son au service du théâtre. 65 Je remercie vivement Jean-Jacques Chardin d’avoir lu et commenté la première mouture de ce texte, et Pascale Drouet d’avoir permis, grâce à ses suggestions, d’en améliorer la lisibilité. mon commentaire de la version de Fernand Baldensperger). vif ? Le traducteur précise que les « fils noirs » dont la Dame est coiffée sont à comprendre par opposition aux « fils d’or » propres à la tradition pétrarquiste — les sonnettistes-blasonneurs élisabéthains comparent souvent les cheveux des Dames aux « golden wires », cliché poétique qui leur prête l’élégance de la passementerie et que que l’on trouve dans l’Epithalame de Spenser (« Her long loose yellow locks lyke golden wyre », v. 154), par exemple. Réponse. 80L’auteur de cette version a pris le parti inverse de celui de Robert Ellrodt, Pierre Leyris et Joël Hillion : il a opté pour des vers rimés à métrique variable (10 à 13 pieds), or la rime ne suffit pas à forger le solide cadre rythmique propre au sonnet shakespearien. D’après Frank Erik Pointner, la Dame en question est aux antipodes de celle que la tradition pétrarquiste a idéalisée : « She is anything but beautiful […] the, of Sonnet 130 […] quite explicitly, depicts the poet’s mistress as being in every respect the direct opposite of the ideal beauty epitomised in the traditional, ». cit., p. 291. Reine : Ô mon fils, pour quelle cause ? La perdition attrape mon âme, mais je t'aime, et quand je ne t'aime pas, le chaos est revenu. William Shakespeare (1564-1616 / Angleterre) 428 citations . De William Shakespeare. Les vœux des hommes sont des traîtres des femmes. Together with all forms, moods, shapes of grief, 53Contrairement à la majorité des traducteurs, il substitue au pluriel anglais « breasts » un singulier, plus idiomatique en français. I�ll do�t. Ni l’éclat de ses lèvres au corail. Hamlet's Genuineness [Shakespeare]" The greatest thing we'll ever learn, is just to Love, and.." [Moulin rouge] Always where I need to be 0 | 53 | 0 | Partager. À l'optimisme conquérant de la première Renaissance, qui espérait en un prochain retour de l'âge d'or, succède une amertume mélancolique posée sur un fond de sentiment d'insécurité. Je prie humblement votre pardon, Pour trop vous aimer. Pourtant je la trouve bien plus suave que toutes vos “fées” fardées qui me navrent.58. I prithee take thy fingers from my throat, 37Dès le premier vers, cette version frappe par son élégance : les formules heureuses s’enchaînent, et les alexandrins très réguliers confèrent au texte une belle fluidité. 34Le traducteur interprète l’expression « roses damasked, red and white » comme si les trois termes de couleur étaient autonomes, ce qui peut se justifier si l’on se souvient que les botanistes des XVIe et XVIIe siècles décrivent Rosa damascena comme une rose incarnate29, mais ne semble pas le meilleur choix compte tenu du fait que dans l’effictio telle que l’a définie Geoffrey de Vinsauf, le visage n’est ni rouge ni blanc mais les deux à la fois. L'amour passe par bonheur; Certains Cupidon tuent avec des flèches, certains avec des pièges. 33 William Shakespeare, Sonnets, trad. Daniel et Geneviève Bournet, Paris, Nizet, 1995, p. 151. , trad. 48En outre, les barbarisme (« s’ébrouer » employé de façon non pronominale), impropriétés (« breath » est rendu par « bouffée », le familier « I love to hear her speak », par l’archaïque « J’aime à l’ouïr parler ») et formules bizarrement chantournées (« à ses yeux soleil n’a point », « Corail plus que sa lèvre un rouge pare », « mais bien je sais ») obscurcissent le sens du poème au lieu de l’éclairer. Dans la mesure où l’art de Shakespeare consiste à jouer avec le cadre métrique, métaphorique, idéologique… du sonnet-blason en se servant de l’imitation et de la négation pour projeter sur ce cadre une lumière ironique, il va de soi que l’absence de cadre, dans la traduction du sonnet 130, ne permet pas d’en restituer le geste poétique. 32 On songe également au sonnet 49, où les yeux du Jeune Homme sont un soleil (« that sun, thine eye », v. 6), ce qui contraste, bien entendu, avec l’incipit du sonnet 130. All rights reserved. Comme l’a bien vu Leyris, c’est parce que les sonnettistes « exaltent » leur Dame, l’idéalisent de manière abusive, que leurs métaphores sont trompeuses. Mais, par le ciel, je trouve mon amour aussi rare qu’aucune qu’embellit [sic] de fausses analogies.44. Doute que les astres soient des flammes, Doute que le soleil Doute que les astres soient des flammes, Doute que le soleil se meuve, Doute que le vrai soit vrai, Mais ne doute jamais que je t'aime. Dans le sonnet 130, par contraste, l’absence de ces couleurs sur les joues de la Dame brune suggère que, quels que soient ses attraits, elle n’est pas la femme conventionnellement belle et vertueuse que la tradition pétrarquiste a idéalisée. 16 La définition qu’en propose C. T. Onions dans A Shakespeare’s Glossary est la suivante : « (of smoke, vapour, perfume, etc.) Entre 1570 et 1640, le théâtre anglais connaît une période faste, dominée par la figure géniale de William Shakespeare (1564-1616). Doutez que les étoiles ne soient de flamme. J'entends ta voix dans tous les . Je remercie vivement l’auteur de m’avoir transmis une copie de son texte. Au vers 3, par exemple, il ne s’agit pas de dire que les seins de la Dame sont d’un terne brun grisâtre (« dun »), mais que c’est l’aspect qu’ils auront si l’on retient la neige comme phore. 44Bien que cette version comporte quelques alexandrins de bonne facture, elle est globalement peu satisfaisante. - Une citation de William. Nor the dejected haviour of the visage,  Bawdy and Soul : A Revaluation of Shakespeare’s Sonnets. I�ll rant as well as thou. ஐ • ღ • ♥ • ♥ • ღ • ஐ Je suis perdu, vois-tu, je suis noyé, inondé d'amour; je ne sais plus si je vis, si je mange, si je respire, si je parle; je sais que je t'aime. Doute que les étoiles soient du feu, Doute que le soleil bouge ces aides, Doute la vérité pour être un menteur, Mais ne doute jamais que j'aime. / Mais je refuse de dire que vous êtes divine, / car vous ne pissez pas de l’eau parfumée, mais de l’urine » (Patrizia Bettella donne la version italienne et une version anglaise de ce texte dans The Ugly Woman.    31 Cf. J’ai vu le rouge chair de la rose incarnate Mais ne retrouve pas cette rose à son teint Non plus que la fragrance exquise et délicate De tel ou tel parfum, quand son souffle m’atteint. Hamlet En l’occurrence, le sonnet 130 imite à des fins comiques un trait stylistique de la poésie pétrarquiste — du blason en particulier —, à savoir la répétition sous toutes ses formes qui, bien qu’elle traduise l’obsession fascinée du Poète pour la Dame, n’en confère pas moins à bien des textes en question une pesante mécanicité. Trouvé à l'intérieur – Page 120In its attempt to remain true to the form and spirit ( if not the letter ) of Shakespeare's original , this verse ... The revised quatrain reads : Doute que les étoiles soient de feu , Doute que le soleil tourne , Doute que la vérité ne ... " Doute que les astres soient de flammes, doute que le soleil tourne, doute que la vérité soit vérité, mais ne doute jamais de mon amour. L’interjection shakespearienne « by heaven », placée juste après l’évocation de la démarche un rien pesante d’une beauté toute terrestre, est évidemment ludique. On retrouve ce grief dans le sonnet 21 de Shakespeare, que l'on peut considérer comme le pendant du sonnet 130, l'analogie entre art poétique et maquillage — les deux pratiques constituent un affront à la nature — étant cette fois explicite. Reine  : Pour l�amour de Dieu, laissez-le dire ! La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur Qui s'agite et parade une heure, sur la scène, Puis on ne l'entend plus. Les yeux de ma maîtresse au soleil ne ressemblent, Le corail est plus rouge que ne le sont ses lèvres, Et si la neige est blanche, ma foi, son sein est brun ; Ses cheveux sont des fils, mais fils noirs et non d’or.    Rather than disparaging his Lady, he offers a witty parody of the traditional Petrarchan representation of women : rather than an anti-blazon, sonnet 130 is best defined as a, 2) Fernand Baldensperger (University of California Press, 1943) : vers le contresens. Doute que les étoiles soient de feu, Doute que le Soleil se meut, Doute que la verité mente elle-même. Après un périple . Le théâtre élisabéthain et plus particulièrement celui de Shakespeare fascine toujours un vaste public malgré des mises en scène fort douteuses, voire scandaleuses. « Doutez que les étoiles ne soient de flamme Doutez que le soleil n'accomplisse son tour Doutez que la vérité soit menteuse infâme Mais ne doutez jamais de mon amour. —, le distique est bien rendu malgré l’omission regrettable de l’interjection moqueuse « par le ciel ». Il s'agit d'une citation de longueur normale. Doute que les astres soient des flammes, Doute que le soleil se meuve, Doute que le vrai soit vrai, Mais ne doute jamais que je t'aime. préside à nos fins, Hamlet's Amorous Lunacy Why, I will fight  with him upon this theme Ma maîtresse a les yeux d’un éclat peu solaire, Ses lèvres n’ont, de loin, le rouge du corail, Ses seins sont bien plus bruns que la neige n’est claire, Ses cheveux en treillis lui font un noir camail. Emily5F 17 février 2010. de l�Olympe azuré. Ainsi, lorsque Meschonnic traduit le sonnet 27, « The dear repose for limbs with travel tired » devient « Le cher repos aux peines du voyage » (v. 2) : on compte dix syllabes, mais les membres (« limbs ») sont escamotés au profit d’une abstraction. 29Comme Charles-Marie Garnier, Jean Fuzier a opté pour une traduction en alexandrins qui respecte le schéma de rimes du texte anglais. Les hommes sont morts de temps en temps, et les vers les ont mangés, mais pas par amour. " - William Shakespeare - Hamlet. Ait le sommet roussi par la zone brûlante et fasse l�Ossa comme une Ôte ta main ! Mais peut-être Bertrand Degott fait-il référence à ceux que contient sa propre version ? D’après Frank Erik Pointner, la Dame en question est aux antipodes de celle que la tradition pétrarquiste a idéalisée : « She is anything but beautiful […] the counter-blazon of Sonnet 130 […] quite explicitly, depicts the poet’s mistress as being in every respect the direct opposite of the ideal beauty epitomised in the traditional descriptio pulchritudinis7 ». Trouvé à l'intérieur – Page 74Shakespeare a étudié le droit irrégulièrement , mais avec une curiosité d'artiste sincère , et aussi avec ce sens de la ... Le Hamlet de Shakespeare écrit à Ophélia : « Doute que les étoiles soient du feu ; doute que le soleil se meuve ... J’ai vu des roses damassées, rouges et blanches, mais je n’aperçois pas ces roses sur ses joues ; et dans quelques parfums il est plus de finesse que dans le souffle qui ressort de ma maîtresse. Queen : What is he whose grief J’ai vu des roses de Damas, blanches et rouges, Je n’aperçois rien de tel sur ses joues. J�ai cependant en moi quelquechose de dangereux Or, mon amour, je le tiens rare et recherché Autant qu’illustre amour, s’il en est plagiaire.34. J’ai vu des roses de Damas, rouges et blanches, Mais je ne vois pas les pareilles sur ses joues ; Et dans certains parfums le délice est plus grand Que dans le souffle que respire ma maîtresse. C'est un récit Plein de bruit, de fureur, qu'un idiot raconte Et qui n'a pas de . Lovely vous a fait un serpent apprivoisé. En effet, l’expression « caverne louche » interprète négativement le verbe « reek » qui ne renvoyait pas nécessairement à une odeur désagréable à l’époque élisabéthaine16. 5 Jean-Clarence Lambert, éd., Blasons anatomiques du corps féminin, op. Tu expérimenteras que tu peux passer de bons moments avec ton meilleur . Ma maîtresse à ses yeux soleil n’a point ; Corail plus que sa lèvre un rouge pare ; Si neige est blanche, alors mats sont ses seins ; Si cheveux sont toison, sa toison noire. Hamlet the Dane, Laertes : ". Qui plus est, sous la plume de Jouve, il s’agit d’une fausse prose sous laquelle on distingue par endroits les douze pieds de l’alexandrin. Sois enterré vif avec elle, je le serai aussi, moi ! Could not with all their quantity of love Par le ciel, mon amour vaut bien ceux qu’aujourd’hui Exaltent de mensongères analogies.49. 61 William Shakespeare, Les Sonnets de William Shakespeare, trad. Ed. Ma maîtresse a des yeux qui n’ont rien du soleil ; Plus rouge est le corail que ne le sont ses lèvres ; Autant la neige est blanche, autant ses seins sont bistre ; Ses cheveux noirs sont pareils à des fils de fer. 17 William Shakespeare, Les Sonnets de Shakespeare, trad. Doute que les étoiles soient feu, - Doute que le soleil se meuve, - Doute de la vérité même, - Mais ne doute pas que je t'aime. . 17Le sonnet 130 n’est donc pas un contreblason marotique : l’image de la Dame n’y est nullement ternie — ce sont les codes qui régissent la représentation pétrarquiste de la Dame qui font l’objet d’un questionnement amusé. Be emitted or exhaled ; (hence) rise, emanate » (c’est moi qui souligne). Transgressive Aesthetic Models in Italian Poetry from the Middle Ages to the Baroque, Toronto, Buffalo and London, University of Toronto Press, 2005, p. 121-122). Trouvé à l'intérieur – Page 458Cet opuscule , resté manuscrit jusqu'à nos jours , a été publié pour la première fois en 1842 aux frais de la société Shakespearienne ; aucun document historique ne le mentionne ; Shakespeare ne l'a sans doute jamais lu ; il n'en a sans ... Cette tradition est ainsi doublement subvertie, puisque le Poète destine au Jeune Homme les métaphores qui devraient revenir à la Dame, mais nie qu’elles soient pertinentes pour cette dernière32. Citations romantiques de Shakespeare pour vous balayer de vos pieds. 12En réalité, Shakespeare joue avec les attentes de son lectorat : les douze premiers vers du sonnet peuvent faire croire que le Poète dénigre sa Dame en multipliant les négations et les comparaisons défavorables, et ce n’est que dans les deux derniers vers qu’il nous détrompe, d’où la surprise que suscite la pointe. Be emitted or exhaled ; (hence) rise, emanate » (c’est moi qui souligne). 15L’expression « I grant I never saw a goddess go » (v. 11) fait songer à la répartie qu’un poète narquois pourrait adresser à l’un de ses confrères pétrarquistes trop enclin à prêter à sa Dame les attributs de la divinité. HR ::     » traduit bien l’inversion du texte anglais. Il est réputé pour sa maîtrise des formes poétiques et littéraires, ainsi que sa capacité à . 87Sans qu’il soit possible de parler de filiation, on constate qu’André Mansat, Pierre Leyris et Robert Ellrodt ont approfondi ou épuré la version d’Henri Thomas, qui a ouvert une voie en mettant en relief la dimension parodique du poème. 81Au lieu de « corallin », qui signifie « rouge comme le corail », il emploie « corallien », adjectif impropre ici dans la mesure où il renvoie à un ensemble « formé de coraux », un récif, par exemple. Trouvé à l'intérieur – Page 377An Investigation Into the Translation of Shakespeare's Wordplay, with Special Reference to Hamlet Dirk Delabastita ... LE TOURNEUR 1776-1783 : V , 82 ( POLONIUS :) Doutez que les Astres soient de feu , Doutez que le Soleil se meuve ... L’ironie se trouve renforcée par l’emploi de l’adjectif « rare », souvent utilisé par les sonnettistes élisabéthains pour qualifier leur Dame. Cependant, par le ciel, plus rare est mon amie Qu’aucune à se griser de fausse analogie.33.    Lorsque l’on rencontre un métaplasme dans les sonnets de Shakespeare, c’est pour que le décasyllabe en soit bien un : il ne s’agit pas d’imiter à l’écrit le style parlé, aussi n’y a-t-il aucune raison de traduire ces textes en français des faubourgs. Le ton faussement naïf du sonnet est ainsi parfaitement restitué. Je remercie Lætitia Sansonetti d’avoir attiré mon attention sur cette version. 57 Voici les derniers vers d’un madrigal de l’Arétin (1584) : « […] votre grâce est telle / qu’un ermite s’enfuirait plutôt que de coucher avec vous. W. G. Ingram and Theodore Redpath, op. 21 William Shakespeare, Shakespeare’s Sonnets. Ma maîtresse a des yeux qui du Soleil n'ont rien ; . 58 William Shakespeare, William Shakespeare. 46 « […] l’unité du langage n’est pas le mot, et ne peut donc pas être le sens, son sens. Of blue Olympus. Quelle est la citation de William Shakespeare sur « soleil » la plus célèbre ? La récurrence des syllabes ma et mai (« Jamais », « maîtresse » ; « marcher », « Ma », « marchant ») dote les vers 11 et 12 d’une pesanteur bienvenue. Et que ce qui compte, ce n'est pas ce que tu possèdes, mais qui compte dans ta vie. William Shakespeare, Hamlet (1599-1602), acte II, scene II - 55 Il ne fait aucun doute qu'il existe un monde invisible. Pourtant, par le ciel, je la sais aussi rare Qu’aucune autre avec qui on la compare.61. Je t'aime plus que les mots ne peuvent manier la question, plus chers que la vue, l'espace et la liberté. T�o�overtop old Pelion and the skyish head  Henri VI, L'amour est une fumée et se fait avec la fumée des soupirs. Il faut donc s'intéresser à ce long poème, et, pourquoi pas, le traduire. 19Cette version en alexandrins, comme plusieurs des versions reproduites dans cet article, suit le schéma de rimes du sonnet shakespearien (ababcdcdefefgg). Jusqu�à ce que mes paupières aient cessé de remuer. En recourant à l’image de la cendre au troisième vers, il rend bien compte de l’aspect terne suggéré par dun, aspect que l’adjectif brun ne suffit pas à traduire, sans parler de la platitude de l’expression « ses seins sont bruns » en français. Doute que les astres soient de flammes, Doute que le soleil tourne, Doute que la vérité soit la vérité, Mais ne doute jamais de mon amour!Hamlet (1601), I, Théâtre et Cosmos dans Cymbelin de Shakespeare Introduction En tentant de dégager la cosmologie d'une pièce comme Cymbeline, nous avançons en terrain exploré. Le choix du décasyllabe rimé, destiné à mimer le pentamètre de l’original, semble avoir desservi les traducteurs en leur imposant toutes sortes de contorsions. 54 L’expression est d’Ernest Lafond, partisan de la traduction en vers. Thou pray�st not well. "Il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel, Horatio, qu'il n'en est rêvé dans votre philosophie." - Shakespeare - Citation - Buboquote.com - Source: La Tragique Histoire d'Hamlet, prince de Danemark Tels des auditeurs blessés d�étonnement ?    André Mansat, Paris, Didier, 1970, p. 89. Ses passions ne sont faites que de la plus belle partie de l'amour pur. C’est tout sauf le soleil les yeux de ma maîtresse ; Plus rouge le corail que ses lèvres rougies ; Vous dites la neige blanche, alors ses seins sont gris ; Nos cheveux seraient fils ? Ce sont là des semblents, car ce sont les actions qu�un homme peut macbeth_def_ordre.indd 6 07/04/14 15:29. macbeth_def_ordre.indd 9 07/04/14 15:29. Robert Ellrodt, Arles, Actes Sud, 2007, p. 410, note 8. Vous avez de la sorcellerie dans vos lèvres. Trouvé à l'intérieurTable des matières Doute que les astres soient de flamme, Doute que le soleil ait un mouvement, Soupçonne la vérité d'être un mensonge, Mais ne doute jamais de mon amour! SHAKESPEARE. A toi pour toujours, ma bien-aimée. Mais j�ai en moi ce qui ne peut se feindre, 1) Charles-Marie Garnier (Les Belles Lettres, 1927) : une belle infidèle, 3) Pierre Jean Jouve (Mercure de France, 1955) : le prosaïsme de la prose, 4) Jean Fuzier (Gallimard, 1959) : un délicat badinage, 5) Armel Guerne (Desclée de Brouwer, 1964) : une réussite en demi-teinte, 6) Henri Thomas (Union Générale D’Édition, 1969) : une riposte ironique, 7) Jean Rousselot (Seghers, 1969) : une erreur de perspective, 8) Auguste Testuz (Braillard, 1970) : un élégant faux pas, 9) André Mansat (Didier, 1970) : un ton railleur, 10) Jean-François Peyret (Actes Sud, 1990) ou la sortie du cadre, 11) Jean Malaplate (L’Âge d’homme, 1992) : le salut par le distique, 12) Daniel et Geneviève Bournet (Nizet, 1995) ou l’art d’obscurcir le poème, 13) Bernard Hoepffner (Mille et une nuit, 1999) : une juste parodie drapée dans une fausse prose, 14) Robert Ellrodt (Laffont, 2002) : une traduction magistrale, 15) Pierre Leyris (Corti, 2002) : une juste liberté de ton, 16) Bertrand Degott (La Table Ronde, 2007) : le naufrage, 17) Yves Bonnefoy (Gallimard, 2007) : une surprenante infidélité, 18) Frédéric Boyer (P.O.L., 2010) : Shakespeare chez l’Arétin, 19) William Cliff (Les Éditions du Hasard, 2010) : le pas de clerc, 20) Joël Hillion (Club Zéro, 2012) ou le faux ingénu, 21) Jacques Lardoux (L’Harmattan, 2012) : le grand écart, 22) Jacques Darras (Grasset et Fasquelle, 2013) ou l’humeur espiègle, > Le sonnet 130 de Shakespeare et ses traductions françaises, Courriel : shakespeareendevenir@univ-poitiers.fr. Until my eyelids could no longer wag. Description : Amandine Audrey Pauline Mickaël Noémie Delienne Marco Laurent Mateuse Salopee Camille L. Mout-Mout Camille V. MonAmoureDeMy Jumell' Salope' Mon Amour x3 FrèreD'Coeur Laura Geoffrey Luidjy Yoann Thérapeute .    Je dois partir et vivre, ou rester et mourir. William Shakespeare, hameau Sans doute, Shakespeare n'est-il pas tout entier dans toutes ses pièces: on ne trouvera pas dans les trois pièces consacrées à Henri VI, qui marquent le début de son œuvre autour de 1590, la même profondeur que celle qui suivra Hamlet. 50Comme celle de Pierre Jean Jouve et contrairement à celle de François-Victor Hugo, cette traduction contient des « alexandrins noyés ». Cela dit, le fait que le recueil de 1536 soit agencé selon l’ordre prescrit par Vinsauf — les blasons des cheveux sont suivis du blason du front et ainsi de suite —, indique que nous avons affaire, dans les deux cas, au même paradigme. François-Victor Hugo, Paris, Michel Lévy frères, 1857. Laertes Lorsqu’il écrit, dans l’incipit, que les yeux de la Dame « oublient d’être un soleil », il introduit d’emblée une note moqueuse qui donne le ton de l’ensemble et est tout à fait dans l’esprit du poème de Shakespeare. Trouvé à l'intérieur – Page 543Doute de la lumière , Douto du soleil et du jour , Doute du ciel et de la terre , Mais ne doute point de l'amour . ... mais qui , à l'Opéra , a débordé le cadre , et , dépassant l'idéal de Shakespeare , a envahi toute la tragédie . 55J’émettrais une réserve quant à l’adjectif « impure », surtraduction à mes yeux (cf. Enfin, si le chiasme du vers 3 (« Et, si la neige est blanche, est brune sa poitrine ») permet au traducteur de faire de nécessité vertu puisque l’inversion « est brune sa poitrine », rendue nécessaire pour la rime, accuse le contraste de couleur entre neige et poitrine, le « why then » anglais est escamoté. IT :: 36En revanche, on retrouve au 3e vers la méprise de Pierre Jean Jouve, qui consiste à interpréter « why then her breasts are dun » comme une interrogative. Cela dit, l’image de la « toison noire », qui rappelle a contrario la Toison d’or de même que les « black wires » s’opposent implicitement aux « golden wires », aux fils d’or, éloigne le poème de la représentation pétrarquiste du corps féminin.

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